Plein d’essence pour Robbie avant le départ

Hendaye en automne, n’a rien à voir. C’est assez incroyable mais nous avons réussi à réserver une place dans le camping local le tout dernier jour de la saison – le lendemain, il fermait jusqu’à la fin du printemps. Le camping était presque vide, c’était donc pour nous comme une nuit en pleine nature avec des toilettes en prime. Même si son vide portait une touche de tristesse pour l’été passé, il y avait aussi quelque chose de très solennel dans sa chaude beauté orange.

Les frontières ont été rouvertes donc nous avons immédiatement pris le petit ferry pour Hondarribia. Hendaye a de la bonne nourriture mais nous avions besoin que ce soit plus espagnol ! La dernière fois que nous avons fait cette traversée remonte à l’année 2015 – notre blog était un nouveau-né (ainsi que nos compétences en photo, il faut le dire).

Le soleil s’en fout s’il fait chaud ou froid

Le tout dernier voyage sur la côte a eu lieu en octobre et malheureusement c’était plutôt un fiasco. Il faisait froid, il pleuvait et sur deux jours de surf que nous avions prévus, un seul présentait des conditions convenables. Il a fallu enfiler des costumes solides ! Ce dernier jour de surf restera à jamais gravé dans ma mémoire : le ciel était lourd et gris, la pluie tombait sur nos têtes déjà mouillées. Pourtant, le ciel laisse passer suffisamment de lumière pour créer des ombres magnifiques sur les contours de la ville. C’était un moment à photographier mais mon appareil photo n’aurait pas apprécié le surf comme nous

Nous savions tous les deux que ce serait notre dernier voyage de surf cette année-là et personne ne savait quand serait le prochain. Avec les cœurs lourds nous avons rendu nos planches et nos combinaisons : il pleuvait et il n’y avait quasiment pas de vagues. Nous avons pris le temps de nous balader à Saint-Jean-de-Luz, j’en ai donc maintenant aussi une image très automnale en plus des impressions estivales d’il y a cinq ans. Je l’ai adoré dans ces couleurs aussi.

Cela en valait-il la peine ? Bien sûr. Étions-nous fatigués par ce long trajet ? Bien sûr ! Une seule fois suffirait par contre – aussi belles que soient les maisons typiques basques avec les paysages, près de quatre heures de route détruiraient même les fesses les plus robustes, sans parler du système vestibulaire.

Sur cette note, je ferme la page 2020. Je l’ai déjà dit mais je veux quand même souligner que ce fut une année merveilleuse et je ne crois pas qu’il y aura jamais dans ma vie une période aussi heureuse que cet été-là. Peut-être c’est triste, mais c’est comme ça.