Octobre 2022

Et voici le deuxième article sur la belle Crète. Je suis très fière de moi pour l’avoir publié seulement deux semaines après la sortie du premier ! Si c’est la première fois que vous êtes sur nos articles grecs, rendez-vous d’abord sur la première partie de cette aventure en Crète. Et sinon, aujourd’hui nous vous proposons : l’est de la Crète, quelques plaintes, le deuxième olivier centenaire du voyage, deux endroits qui ont conquis nos cœurs, beaucoup de nature époustouflante et ainsi de suite. C’est parti !

Jour 9 : Kamilári – Cnossos – Krasi

Dans le dernier épisode : Poséidon s’est retourné contre nous, nous sommes donc arrivés à Kamilari trempés, grelottant de froid, maudissant tout autour et extrêmement tristes. Mais cet état n’a pas duré longtemps car le village était trop beau quelle que soit la météo et en plus, pour compenser les souffrances, nous nous sommes offert deux (!) restaurants d’affilée – et j’ai du mal à me rappeler à quand remonte la dernière fois que nous avions fait quelque chose de similaire. Pourquoi deux ? Parce que le premier, aussi beau et délicieux qu’il soit, a été conçu pour par des Allemands pour des Allemands. Alors que le deuxième lieu… eh bien, elle était faite par des Grecs pour des Grecs. Une bonne occasion de comparer. 😉

Site archéologique de Phaistos

Quelques mots sur Cnossos. Il n’en vaut pas la peine d’un point de vue esthétique. PAS DU TOUT. En Crète, il existe des dizaines de sites archéologiques minoens qui n’ont pas été abîmés par un amateur britannique arrogant, beaucoup moins chers et moins fréquentés. Vous savez déjà qu’il est inutile d’y rechercher des traces du Minotaure et compagnie. Mais. Nous étions tout de même heureux d’avoir visité cet endroit ancien.

Palais minoen de Cnossos

Jour 10 : Krasi – Lasithi – Plaka – Kavoussi

C’était probablement le pire jour de cette partie de notre voyage (et du voyage dans son ensemble). Tout d’abord, nous avons encore une fois trempé jusqu’aux os. En arrivant à notre destination, trouver un endroit où manger et où loger était tout un défi – pour la première et la dernière fois en Crète ! Comme on nous a informés, Krasi est l’endroit de plein air préféré des habitants d’Héraklion. Tout était donc complet. Nous avons quand même eu de la chance et avons pris la dernière chambre disponible, qui a été retirée des plateformes de réservation à cause du toit qui fuyait. 😁

Bref, l’ambiance qui régnait n’avait rien de commun avec la Crète que nous avons connue au cours de la semaine dernière. Elle avait bien sûr son propre charme et sa propre beauté. Ce jour-là, nous avions prévu de voir Lassithi, mais étant à moitié caché dans la brume, nous n’avons pas pu vraiment voir ce paradis agricole crétois.

Platan ancien

Gelés et tremblants, nous sommes arrivés à Plaka avec l’espoir de visiter la forteresse de Spinalonga. Puis plusieurs choses se produisent : je perds ma carte bancaire (rapidement retrouvée par une belle âme qui m’a contactée sur FB). Nous remarquons une horrible égratignure sur le scooter – d’où vient-elle ? Personne ne sait. En plus de tout cela, trouver un bon endroit pour manger était impossible – apparemment, dans cette ville, le public cible a plus de moyen, mais une fois habitué aux prix moyens crétois, il était difficile de revenir en arrière. Mais le pire, c’est la caméra qui ne déroulait plus la pellicule…

Elounda

Le reste de la journée, nous avons essayé de nous persuader que passer une semaine sans appareil photo n’était pas TROP grave (bien sûr, c’était TRÈS grave). Heureusement, l’existence de cet article est le spoiler de la suite – la caméra a repris son fonctionnement, mais la flippe ! Pour finir la liste des ennuis, nous ne sommes pas allés à Spinalonga à cause du prix élevé du ferry + du billet d’entrée. Nous y serions probablement allés si notre appareil photo avait fonctionné, mais la seule envie que nous avions à ce moment-là était de chercher sur Google si changer nos billets d’avion pour pouvoir partir plus tôt était possible (oui, le coup de caméra était affreux).

Jour 11 : Kavoussi – Moloch – Sitia – Palekastro

Dieu merci, cette période difficile n’a pas duré longtemps. La caméra était de retour, le temps s’est beaucoup amélioré et ressemblait davantage à celui de la semaine précédente et, ce qui est encore plus important, nous avons quitté la zone de tourisme de masse et nous sommes retrouvés dans un paysage vide et magnifique. Seuls. À Kavoussi, nous avons fait une micro-randonnée pour atteindre le vieil olivier et tout au long du trajet, nous avons eu l’impression de respirer sur une théière avec des herbes infusées – l’odeur était si puissante et délicieuse. Quant à l’arbre… Son effet fut aussi fort que celui de Vouves. Probablement d’autant plus fort que l’environnement autour de cet olivier n’est pas aussi domestiqué. Ni l’appareil photo ni le film ne nous ont trahis cette fois-ci, nous avons donc apporté plus d’UNE photo de ce bon papy.

Moloch est définitivement un de nos coups de cœur. Tout ce que nous avons vu là-bas était de l’amour pur. Ce spot nous a fait penser un peu à l’île de Wight – un endroit pas si loin de la civilisation mais qui apaise comme s’il l’était. Je me verrais bien rester ici une semaine entière rien qu’à regarder les vagues s’écraser contre les falaises.

Moloch

Notre première impression de Sitia était loin d’être positive. La ville avait l’air triste, vide et sale. Alors quand nous avons réalisé que Sitia avait été durement touchée par la rage de Poséidon, ce qui a causé pas mal de dégâts, nous avons eu honte. Les gens étaient en train de nettoyer ce gâchis, et j’espère très fort que l’assurance des propriétaires de voitures accidentées était suffisamment forte…

Sitia après tempête

Palekastro

Jour 12 : Palekastro – Kato Zakros & Vallée des morts – Xérokampos

Si le jour 10 nous étions au fond, le jour 12 sera mon préféré de tout le voyage en Crète. Une nuit dans un vieil hôtel simple “de caractère”, une nature sauvage et déserte, une baignade, une cuisine délicieuse, une belle randonnée dans la Vallée des Morts – un dosage parfait du repos et de l’aventure. Nous nous sommes félicités d’avoir choisi l’itinéraire du voyage avec un départ dans la partie ouest de la Crète – si nous avions fait autrement, le bel Ouest aurait semblé bien plus peuplé et commercial après l’Est sauvage.

Zakros

Sauge sauvage

Vallée des morts

Le point culminant était sans aucun doute Xérokampos. Il n’y a pas de Disneyland touristique, mais si vous voulez être aussi loin que possible de la foule, c’est le spot pour vous. C’était en tout cas le nôtre.

Jour 13 : Xérokampos – Ziros – Iérapétra

If your day starts with swimming naked in paradisiac waters, it can’t go wrong after that. There was nobody around and Xavier and I were like the first people on the Earth (considering the recent statistics on the world population, it’s quite ironic). As promised, here is one of the places to stay that we’d wholeheartedly recommend in Crete:  Owned by a family, here you will be fed, advised and provided with a charming space for the night. I do wish we could stay there longer.

 

Si votre journée commence par une baignade à poil dans des eaux paradisiaques, ça sera une bonne journée.  Il n’y avait personne autour, et Xavier et moi étions donc comme les premiers habitants de la Terre (vu les récentes statistiques sur la population mondiale, c’est assez ironique). Comme promis, voici l’un des hébergements que nous recommandons sans réserve en Crète : Villa Petrino – Taverna KOSTAS. Un petit business familial, vous serez ici nourris, fournis de bons conseils et logés dans une charmante chambre pour la nuit. J’aurais aimé d’y passer beaucoup plus de temps qu’une seule nuit…

Xérokampos

Villa Petrino

La fin du voyage approchait et c’était le moment pour faire des conclusions : nous aimions et avions toujours envie de voyager. Notre situation à Toulouse est temporaire et nous pouvons facilement finir tout ce qui traîne. La guerre en Ukraine sera un jour terminée. Il n’y a pas d’autre choix. Nous devrons faire face à cette guerre pendant les décennies à venir et, aussi grande que soit sa dans nos vies, elle ne peut pas en être l’élément central. Réfléchir au futur et aux changements à faire était délicieux.

Ziros

Ziros était la ville la plus vide que nous ayons vue en Crète. Encore une fois, il était difficile de croire que nous étions toujours en Crète : le paysage et l’ambiance n’avaient rien à voir avec la Grèce de carte postale. Affamés et gelés, nous n’avons trouvé aucun restaurant ouvert, n’avons vu presque personne mais en revanche je me suis régalée du raisin pendant des murs – pourquoi personne ne les ramassait ?! – quel gâchis !

Feta…

Villa Petrino

Un autre endroit que je recommanderai ici et qui restera gravé dans notre mémoire – Taverna Kamares. Oui, nous sommes probablement partiaux. Oui, nous avions vraiment faim et nous étions au bord du désespoir. Mais si je pense à la meilleure expérience gastronomique de Crète, ce serait celle-ci. Et croyez-moi, nous avons testé beaucoup de très très bonnes adresses.

 

Jour 14 : Iérapétra – Agios Nikolaus – Malia – Héraklion

Le dernier tronçon de la route vers Héraklion passait à nouveau par des endroits très touristiques comme Agios Nikolaus et Malia. Si le premier, bien que très différent de ce que nous avions aimé en Crète, était plutôt sympa avec le soleil, le second était une incarnation de notre horreur – un lieu de tourisme de masse bon marché – un endroit à éviter à tout prix.

Pacheia Ammos

Agios Nikolaus

Malia

Le reste de la soirée à Héraklion a été consacré au dernier bon repas et à la recherche de souvenirs (thé, huile d’olive, un savon en forme de pénis…). C’est drôle comme Héraklion semblait si différente de notre premier jour là-bas, comme si deux semaines autour de l’île ont donné beaucoup plus de sens à la ville. L’idée de partir était pénible…

Jour 15 : Héraklion. Départ

Notre voyage en Crète s’est facilement hissé au sommet de nos longs voyages. En ces temps troublés, ressentir un peu de sérénité, se reconnecter à la nature et faire le tri dans ses pensées est un cadeau précieux, et la Crète nous l’a offert. Avec une beauté qui nous a fait pleurer, la Crète nous a donné une nouvelle passion, une nouvelle vision et de nouveaux projets. Certains vont à Bali pour se retrouver, mais pour nous, la Crète était largement suffisante. Une chose est sûre : ce ne sera pas notre dernier voyage en Grèce.