Ceux qui nous connaissent bien, savent aussi que nous profitons de chaque opportunité pour enjamber un vélo. Et l’île de Ré est crée pour le vélo. J’ai trop envie de la comparer à Amsterdam ou à Copenhague mais même si une petite île touristique française ne peut pas vraiment être mise sur le même pied que les grandes capitales européennes, je me sentais presque aussi heureuse et reconnue en tant que cycliste qu’au Danemark. De toute façon, je ne suis pas vraiment sûre qu’il existe une meilleure façon d’explorer cette île qu’à vélo. Elle est plate, petite, elle possède aussi une infrastructure cyclable impressionnante – elle n’aurait certainement pas la capacité d’accueillir un grand flux de voitures. Dieu merci.

Ce que j’ai le plus aimé, c’est que comme dans les pays cyclables, sur l’île de Ré, on voit toutes sortes de vélos ! Tandems, cross-country, vélos électriques, vélos pliants et même tricycles – c’était comme un film dessiné Zootopie. Mais avec les vélos.

L’île de Ré a pleinement matché avec mes attentes : des petites maisons blanches, avec une hauteur quasi identique sur toute l’île, des portes et fenêtres aux nuances de vert très précises et, il faut le dire – une odeur d’argent. Désolée d’avoir brisé les tabous conversationnels, mais il existe des endroits inaccessibles aux portefeuilles classiques et on les distingue facilement. D’ailleurs, j’ai eu la même sensation à Arcachon.

Parfois, dans des moments comme celui-là, je me rends compte de notre chance d’avoir vécu plusieurs années près de la mer. J’espère que Cherbourg ne sera pas notre dernière vie maritime.

Le sel est une autre spécialité de l’île de Ré, et sur toute l’île, à proximité des salines, on trouve de nombreux petits commerces libre-service. Bien sûr, nous ne pouvions pas quitter l’île sans avoir procuré notre propre sel de l’île de Ré (même s’il peut être acheté dans tous les supermarchés du pays), mais notre enthousiasme était difficile à arrêter, nous nous sommes donc retrouvés avec quatre pots de sel (avec du poivre, des algues etc.), des bonbons salés, des sauces salées et un paquet de pâtes aux algues. Les meilleurs achats de nourriture de tous les temps.

Nous avons passé deux nuits dans un charmant camping Huttopia – franchement, il a vraiment du style. Une grande tente safari stylée pour quatre personnes au pied d’une dune, c’était notre première fois dans quelque chose comme ça même si nous sommes des campeurs assez expérimentés ! Tout aurait été parfait, si nous n’avions pas eu une dispute avec une tente voisine où les gens affirmaient que nous avions endommagé leur voiture (ce qui n’était pas le cas), mais c’est déjà une autre histoire.

Ce voyage s’est déroulé à la mi-septembre, mais il faisait encore très chaud. Par très chaud j’entends +33 C° et jusqu’à +36 C°. Certes, le réchauffement climatique et le désastre climatique n’ont pas encore frappé dans leur ampleur, mais c’était déjà suffisant pour nous faire fondre complètement. C’est pourquoi un arrêt sur la plage était obligatoire. Les années passent, mais je pense toujours que sauter en courant dans la mer est l’une des plus grandes joies de la vie.

Voici la dernière étape de ce voyage de quatre jours. Angoulême. Star du récent film de Wes Anderson « The French Dispatch », ainsi que du livre que j’utilise pour enseigner le français – je n’aurais jamais pensé avoir l’occasion d’y aller. Pourtant nous y voilà, ma deuxième fois à Angoulême cette année. Une très belle ville et capitale du département de la Charente. Le contraste social avec les villes balnéaires est fort, pourtant Angoulême a été mon coup de cœur dès le premier regard et la seconde visite n’a fait que le confirmer. Même si l’attraction principale d’Angoulême est son Festival de la Bande Dessinée, personnellement, je l’ai aimé tout d’abord pour son ambiance très française et l’harmonie de l’architecture. Pas étonnant que Wes Anderson l’ait choisi pour le setting de son film !

Par contre, j’aurais aimé que la lumière soit meilleure pour les photos. La prochaine fois peut-être !

C’est tout pour l’instant. J’espère revenir dans la région pour explorer davantage la Charente et la Charente-Maritime, visiter le célèbre Fort Boyard (y a-t-il une personne au monde qui n’a pas été traumatisée par les araignées à Fort Boyard ?!), manger plus d’huîtres sur l’île d’Oléron et boire du Cognac à Cognac. Peut-être, un jour, on sait jamais.