Juillet 2020

Le Cirque de Gavarnie est l’un des sites naturels les plus célèbres d’Occitanie et des Pyrénées françaises, et ça faisait des années que Xavier m’en vendait des teasers. J’avoue que les photos du Cirque que j’ai vues étaient spectaculaires. Enfin, ma patience a été récompensée. Vivant au cœur des Pyrénées avec tous nos projets retardés à cause du Covid-19, nous avons pu programmer une petite randonnée d’abord à Gavarnie puis vers des altitudes plus importantes juste au-dessus du Cirque – au pic du Taillon. L’article sur ce dernier est déjà en ligne – n’hésitez pas d’y jeter un coup d’œil. Comme nous ne partageons plus des infos « utiles », ce post ne contiendra pas beaucoup de mots – toutes les randonnées se ressemblent – il y a de l’air pur, des douleurs dans les jambes et plein de moutons qui mâchent avec une indifférence totale envers les randonneurs. On marche, on admire la beauté de la nature et de temps en temps on s’arrête pour laisser les pieds se reposer. C’est en gros le résumé de cette sortie.

Une chose est sûre : c’est une très belle randonnée et nous n’étions manifestement pas les seuls à le croire. Le sentier ressemblait à une avenue aux heures de pointe, et nous avons vite compris pourquoi il y avait partout des panneaux invitant à laisser tranquilles ces pauvres fleurs.

À un moment donné, le flux de randonneurs a perdu de sa densité et nous avons pu profiter de la nature presque en solitude relative – un avantage inattendu d’avoir commencé la randonnée plus tard que prévu. 🤪

Mieux vaut voir une fois qu’entendre deux fois (ou voir un million de fois en images ☝🏻) – cette règle est à 100 % applicable au Cirque de Gavarnie. C’était absolument spectaculaire, surtout lorsque les nuages se sont dissipés et que toute la moitié de la cascade s’est révélée, cachée auparavant dans une brume grise. J’ai aussi réalisé que c’était notre première fois dans les Pyrénées en été après notre toute première randonnée « sérieuse » à Coma Pedrosa en Andorre. Une note pour le futur : on peut ne pas attendre sept ans pour revenir dans les montagnes.

Et c’est ainsi qu’un endroit que nous rêvions visiter ensemble depuis des années a été rayé de notre liste. Bientôt, il serait bizarre de réaliser que tout cela s’est produit lors d’une pandémie qui a enfermé toute la planète à la maison et a obligé à porter un masque même à l’extérieur. Mais ce que je veux retenir de 2020, ce seront tous ces voyages, courts et longs, que nous avons faits cette année-là. Petit à petit ils trouveront tous leur place sur ces pages.

Epilogue

Dans des moments comme ça, je ne peux m’empêcher de penser à toutes sortes d’événements aléatoires qui nous amènent là où nous sommes actuellement. Nous avions prévu un voyage en Jordanie. A la place nous avons reçu une pandémie et une vie totalement inattendue à Pau. Ce qui nous a amenés dans les Pyrénées, les Landes, le Pays Basque et le Béarn. J’adore fantasmer et imaginer toutes sortes de « et si », mais je n’oublie jamais, même pour une seconde, que le meilleur scénario est toujours dans le moment présent.