Juillet 2020

Dans l’article précédent sur le Pays Basque, j’avais promis que ce serait le premier de la série et que d’autres suivraient. Quand j’ai vu dans le dossier 400 photos de ce voyage-là, je me suis sérieusement posée la question si je devais pas le diviser en plusieurs parties comme je l’avais fait avec la Camargue (trois articles sur un voyage d’une semaine !), mais finalement j’en ai décidé différemment. Probablement parce que cet itinéraire était trop chaotique pour être organisé correctement ou peut-être était-ce le problème RAW vs JPEG qui ne m’a pas permis de sélectionner autant de photos que j’aimerais. Peu importe. Voici encore une fois notre voyage de 7 jours au Pays Basque espagnol (et un tout petit bout du Pays Basque français).

Sare & Espelette

Un jour, j’apprendrai à réaliser de belles cartes illustrées pour monter nos itinéraires mais cela n’arrivera pas dans le futur très proche. Nos premiers arrêts ont eu lieu à Sare, Espelette et Ainhoa – trois villages magnifiques (qui, bien entendu, figurent sur la liste des plus beaux villages de France !) à l’architecture basque. Je ne me lasserai jamais de les photographier !

Visiter Espelette était l’un de mes objectifs depuis que j’ai appris l’existence du Pays Basque et de sa spécialité le Piment d’Espelette. Un petit piment rouge qui possède toutes les saveurs d’un piment sauf qu’il est très gentil avec la gorge. Les cordes des piments séchés accrochées le long des fenêtres sont la vue typique des cartes postales du Pays Basque. Très pittoresque ! Quant à nous, nous veillons toujours à avoir un pot de Piment d’Espelette parmi nos épices.

Bilbao

Nous ne sommes pas restés longtemps en France avant de nous avancer vers l’Espagne. Bilbao est la capitale de la région et il faisait aussi longtemps que nous rêvions d’y aller ensemble. Nous avons eu la chance d’échapper à la chaleur du mois de juillet et de profiter de Bilbao par un temps gris et pluvieux – ces couleurs lui vont à merveille ! L’un des principaux lieux emblématiques de Bilbao est le musée Guggenheim, mais pour le meilleur ou pour le pire, aucun de nous n’est un grand fan d’art moderne, nous n’avons donc pas visité le musée – admirer son architecture nous a suffit amplement. En tant qu’une lectrice compulsive, j’ai ressenti une grande excitation en voyant la sculpture de l’Araignée (appelée Maman !) si minutieusement décrite par Robert Langdon dans « Origin » de Dan Brown. J’ai eu une vague de nostalgie pour l’époque où j’avais un blog séparé pour les lieux littéraires – parfois je me demande si je ne devrais pas lui redonner vie.

Getxo

Il nous a fallu deux jours d’innocence avant de réaliser qu’en Espagne le port du masque était obligatoire partout, même dans la rue – en France cette restriction ne sera introduite que quelques mois plus tard. Heureusement, la police a eu la gentillesse de nous avertir seulement et de laisser nos portefeuilles tranquilles, mais la leçon a été retenue. Nos descendants auront du mal à nous croire (j’espère pour eux !)…

Bermeo

Dans le premier article sur le Pays Basque espagnol, j’ai déjà mentionné la différence que j’ai ressentie entre les parties française et espagnole d’Euskadi. En France, il ressemble à un point d’intérêt touristique « à voir » alors qu’en Espagne, c’est juste une vie normale sans aucune commercialisation particulière. Ce n’est ni bon ni mauvais mais le contraste est assez saisissant. Je suppose que vous pouvez déjà voir la différence en regardant les photos de ces deux parties.

San Sebastian –  Donostia

Nous adorons Saint-Sébastien qui a son article séparé sur notre visite là-bas en 2017 (mon Dieu, le temps passe vite !). On était toutefois content d’y revenir. C’était une journée avec la plus grande chaleur (+38C°) de la semaine et nous étions déterminés à la passer à la plage. Une réussite absolue. Ce fut une belle et très particulière journée de chill, de mer, de pinxos (tellement chers en comparaison avec d’autres villes basques !). Fun fact : en août 2022, nous aurions déjà eu 5 jours de +39 et je suppose que cela ne fera qu’empirer au cours des prochaines années.

Parque de Garaio

L’une des meilleures choses du voyage en van est d’arriver à un certain endroit la nuit, d’y dormir et de le découvrir le matin. Comme une belle surprise. C’est ce qui nous est arrivé au Parque Provincial de Garaio – nous réveiller et voir CETTE nature autour de nous était comme un cadeau sans raison.

Vitoria-Gasteiz

Lors de ce voyage, nous avons essayé de faire une petite expérience dont le but était de comprendre s’il était possible de survivre exclusivement avec des tapas, des pintxos et de la sangria. La réponse est oui, mais ce ne sera pas facile. Le quatrième jour, nous avons commencé à souffrir et à avoir envie d’un repas fait maison tout simple. Cependant, nous avons dû parcourir ce chemin jusqu’au bout avant que le contenu de notre corps atteigne le point de 70 % de sangria au lieu d’eau.

En rédigeant cet article, j’ai réalisé combien de points de notre itinéraire n’ont pas trouvé leur place ici ou même combien d’entre eux nous n’avions même pas pris en photo. Par exemple Guernica ou un lac dieu sait où, où nous avons fait une magnifique pause-baignade. J’espère les garder dans ma mémoire !

Salvatierra

En tant que personne sans grande expérience en matière de voyage en Espagne, j’étais très heureuse d’explorer plus loin que les villes proches de la frontière française et Barcelone (à venir !). Mon rat de bibliothèque intérieur recherchait l’atmosphère de Don Quichotte qui s’intégrerait parfaitement dans le décor de champs jaunes et de leurs moulins à vent…

Kontrasta

Antonana

C’est probablement l’un des plus beaux arrêts que nous ayons faits dans ce voyage. Un champ de tournesols, un village vide et des hirondelles survolant les toits.

Sur la route vers Estella

Sur le chemin vers la prochaine destination, nous avons traversé un tout petit bout d’une autre région – La Rioja. L’excitation que j’ai ressentie peut être comparée à la découverte d’un nouveau continent. C’est ce qui arrive lorsque l’on passe trop de temps en confinement. :D

Estella

Une autre chose – je n’ai jamais vu autant de voyageurs qui parcourent le Camino de Santiago. A pied ou avec un âne, seul ou en petits groupes – j’admire leur détermination. Moi qui, au fil des années, préfère faire du vélo plutôt que de marcher, je trouve absolument fous les gens qui parcourent de grandes distances à pied. Dans le bon sens bien sûr.

Sur la route vers Pamplona

Au-delà des paysages typiques de l’Espagne (j’ai déjà évoqué Don Quichotte etc), l’Espagne peut se vanter de paysages et d’une nature très diversifiés. Je m’attendrais à voir des vallées brumeuses et maussades en Angleterre, mais certainement pas en Espagne. Il est difficile de croire que nous étions en train de mourir de chaleur la veille et nous voici en train de grelotter dans nos manteaux.

Pamplona

Notre dernière grande étape avant de revenir en France était Pampelune. La ville ne nous a pas beaucoup marqué, je suppose que nous étions simplement très fatigués et impatients de revenir à Pau. Pourtant, nous avons été frappés par la façon dont Pampelune était animée et bondée, surtout la nuit, malgré les restrictions sanitaires. Ils ont dû annuler leurs festivités annuelles liées à la corrida et je ne peux pas vraiment dire que nous l’ayons beaucoup regretté. Rien n’a empêché la foule de se rassembler dans les rues avec leurs boissons par contre !

Saint-Étienne-de-Baïgorry

Nous étions heureux de revenir en France et de revoir les maisons blanches aux toits rouges. A Saint-Étienne-de-Baïgorry, nous avons assisté par hasard à une fête basque typique de la région avec musique et danses qui contrastait joyeusement avec le ciel gris et déprimant.

Et l’accord final de cette aventure était un autre “plus beau village de France” – Saint-Jean-Pied-de-Port. Malheureusement, il y avait tellement de monde que nous n’y avons pas passé beaucoup de temps et même si le village était très joli, seules trois photos figureront dans cet article. C’est très atypique pour nous !

Saint-Jean-Pied-de-Port

J’avoue qu’écrire ce post n’a pas été facile. D’abord, comme nous ne mettons plus aucune information “utile”, je ne savais pas quoi dire à part les mots d’adoration pour chaque lieu traversé. Deuxièmement, ce petit voyage est assez loin dans le passé pour que je puisse partager exactement les impressions de chaque étape du chemin. Considérez donc ces lignes comme des notes de route chaotiques. Rien de plus.